Pendant qu’une grande partie de l’attention du public sur les changements climatiques est focalisée sur le dioxyde de carbone, c’est deux autres Gaz à Effet de Serre (GES), l’oxyde nitreux et le méthane qui ont une large part dans la contribution de l’agriculture au changement climatique.
L’oxyde nitreux est libéré lorsque l’azote des engrais ou autres matières organiques est transformé par un processus microbiologique dans le sol et il est près de 300 fois plus puissant que le dioxyde de carbone en termes de son potentiel global de réchauffement. Le Méthane est libéré quand les matières organiques se décomposent dans des conditions anaérobiques, par exemple dans les champs inondés et est 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone.
La recherche pour réduire les émissions agricoles de l’oxyde nitreux et du méthane a examiné comment les fertilisants, les applications d’engrais, l’humidité du sol et le labour affectent la production et libèrent ces gaz à effet de serre.
Jusqu’ici, cependant, de nombreuses recherches ont examiné ces pratiques de gestion de façon isolée. En pratique, c’est l’interaction entre la fertilisation, la gestion de l’eau et le labour qui détermine les émissions.
Dans un article publié récemment dans le Nutrient Cycling Agroecosysteme, les chercheurs ont comparé les flux des GES provenant de cinq systèmes de culture pour le blé d’hiver, le maïs d’été dans les plaines au Nord de la Chine.
L’agriculture est un contributeur majeur des émissions de Gaz à Effet de Serre en Chine, où l’utilisation excessive des fertilisants azotés est très répandue. Les chercheurs ont trouvé que deux régimes de gestion avaient de grands potentiels pour la réduction des émissions des Gaz à Effet de Serre tout en maintenant les rendements :
(1) Diminution de la fertilisation azotée combinée avec une diminution de l’irrigation et du labour profond ;
(2) Maitrisé la libération des fertilisants avec une réduction de l’irrigation et pas de labour.
En examinant la combinaison des pratiques agricoles, les chercheurs étaient à même de recommander des moyens pour réduire ces émissions dans les plaines du Nord de la Chine sans sacrifié les rendements des cultures.
L’auteur principal de cet article, Yuefeng Shi, est doctorant à l’Université Chinoise d’Agriculture et est membre de Climate, Food and Farming Network (CLIFF).
Savoir Plus : Bourses du CLIFF disponibles pour supporter des cours de PhD des étudiants provenant des pays en développement.
CLIFF est une initiative soutenue par le Programme de recherche du CGIAR sur les Changements Climatiques, l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire (CCASA) qui fournit une réseau d’opportunités et de petites bourses pour le travail des doctorants sur l’atténuation et l’adaptation des changements climatiques dans les petites exploitations agricoles.
Shi faisait partie du premier groupe des étudiants du CLIFF, et a utilisé le fond reçu du CLIFF pour étendre sa recherche afin d’examiner comment des fertilisants à libération contrôlée et des inhibiteurs de nitrification peuvent réduire les émissions de l’oxyde nitreux du sol.
“ CLIFF a donné l’opportunité aux candidats de Ph.D venant de différents pays de partager leur connaissance, ” parce que grâce au CLIFF, “ j’ai été capable de me connecter à des experts de l’atténuation des Gaz à Effet de Serre et de l’impact des changements climatiques”
La cohorte du Yuefeng CLIFF a aussi inclus des étudiants conduisant des recherches au Kenya, en Indonésie, au Brésil, en Inde, au Zimbabwe et en Tanzanie.
Salome Muriuki, un étudiant de l’Université Kenyatta au Nairobie, est en train de quantifier le potentiel d’atténuation venant de l’adoption des biogaz fabriqués à partir de la crotte animale et examine les bénéfices des biogaz pour les ménages à petite exploitation dans le Kiambu au Kenya. Elle a utilisé sa bourse obtenue du réseau CLIFF pour payer un analyste de biogaz pour la mesure du méthane et de l’oxyde nitreux.
C’était les opportunités d’interaction qu’elle a gagné à travers le CLIFF, qu’elle a cependant beaucoup apprécié :
“J’ai aimé être un bousier en Afrique, de plus, fair l’expérience d’un contact global à travers la gestion du réseau et l’interaction avec des scientifiques à travers le monde, et parvenir à apprendre de leurs recherches. Et, d’une manière particulière, la reconnaissance que mon travail individuel est apprécié dans tout le monde entier.”
Ngonidzashe Chirinda, Coordonnateur du réseau CLIIF qui est basé à l’Université Aarus au Danemark, est confiant que le réseau est en train d’accomplir sa mission.
Traduction par Arsène Juste Agossadou
English Version: http://ccafs.cgiar.org/reducing-agriculture-emissions-while-maintaining-yields-can-it-be-done#.UkKQpIamjpv